La Ville de Nyon désigne l’auteur Bastien Hauser lauréat du séjour dans un atelier d’artistes à Belgrade

Le projet de Bastien Hauser a séduit le jury parmi les dossiers reçus basés sur une démarche artistique professionnelle. Le lauréat ambitionne d’avancer dans la rédaction de son deuxième roman, Ghosts in the machine, dont l’un des protagonistes vit à Belgrade. Il s’agit d’une histoire d’internet et de fantômes, qui explore les failles du réel – des passages secrets qui mènent vers des endroits sombres et vicieux – à travers les trajectoires de trois personnages. Rien ne les relie si ce n’est une fascination commune pour une communauté internet obscure et puissante, qu’ils vont, chacun à leur manière, tenter de localiser et de comprendre. Cette résidence donnera donc à l’auteur, comme il l’explique, l’opportunité de découvrir la ville, au-delà de ses souvenirs de voyage et de ses a priori, de « se laisser infuser par elle » et d’écrire en immersion, en nourrissant son texte d’une sensation de réalisme et de détails. 

Un premier roman paru chez Actes Sud, des performances et des lectures publiques

Jeune auteur né à Nyon et âgé de 27 ans, Bastien Hauser a un parcours déjà riche et prometteur. Il est diplômé́ de philosophie et de littérature comparée à l’Université́ de Genève ainsi que du master Textes et création littéraire de l’Ecole nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles. Il est l’auteur d’un premier roman, intitulé Une singularité́, publié par la prestigieuse maison d’édition Actes Sud en 2024, de pièces de théâtre et de poésies. Il est lauréat en février 2020 du programme De l’écriture à la promotion mis en place par le Salon du Livre de Genève, qui a comme objectif de soutenir et promouvoir la relève littéraire suisse, ainsi que du Laboratoire d’écriture dramatique de la Société́ Suisse des Auteurs en 2022. Des performances et des lectures de ses textes ont été́ présentées en Suisse comme à l’étranger (France, Belgique, Canada), ainsi que plusieurs pièces de théâtre dans des institutions romandes comme l’Usine à Gaz à Nyon, le Théâtre du Grütli à Genève, le théâtre du Spot à Sion, ou encore le Théâtre du Jura à Delémont.

A propos de sa démarche artistique, Bastien Hauser affirme chercher l’oralité de la langue, les points de rupture où l’émotion prend le dessus et où la grammaire se brise. Il est convaincu que « l’écriture façonne le réel, que les histoires et les mots créent autant d’univers possibles qui sont à la fois le ciment des fondations du monde de demain et les portes dérobées qui permettent de s’échapper de la réalité, et qu’il importe de ne pas laisser l’imaginaire disparaître au profit d’un flux ininterrompu d’actualités, de contenu promotionnel et de réalités alternatives générés par algorithmes ».